Hélène & Méluzine

édition #2 - 2017

A 49 ans, je me sens belle ..

Je suis aide soignante et j'ai été tatouée par Mélusine. J’ai 49 ans. J'ai eu deux cancers , le premier en 2000 et le deuxième en 2012. La deuxième fois, on m’a fait une ablation du sein avec une reconstruction immédiate avec un expendeur. J’ai eu des infections et donc de nouveau une opération. On a attendu la cicatrisation pour poser une prothèse en silicone.

 

Je n’avais pas de mamelon, et j’utilisais les tatouages médicaux. Le problème c’est que cela ne tient pas avec le temps. J’ai dû y aller trois fois. C’est remboursé par la sécurité sociale mais cela me rappelait chaque année qu’il fallait recommencer.

 

J’ai découvert Rose Tatoo grâce au site internet. J’ai choisi Mélusine comme tatoueuse du projet. Les choses se font par hasard. L'idée du tatouage me trottait déjà dans la tête, mais je n’avais pas de solution pour le mamelon.

Je voulais absolument cacher les cicatrices que je ne supportais plus.

En regardant les photos des autres, j'avais l’impression de voir un joli tableau peint sur le corps. J'ai choisi un tatouage ornemental. J’ai recouvert le sein en entier. Mélusine m’a ensuite tatoué le dos. Je n’avais aucune cicatrice mais désormais le devant et le derrière se raccordent à présent par l’épaule. J’adore ce tattoo.

Je me sens belle et grâce à lui je ne vois plus du tout la maladie.

J’ai insisté auprès de Mélusine, elle avait peur que cela ne se passe pas bien car mon sein était très abîmé. J’ai beaucoup insisté, c’était tellement important pour moi et je savais que c’était la bonne solution.

 

Pendant le tatouage sur le sein, je n’ai rien senti. Pour le dos, c’est autre chose !

J’ai rencontré la chirurgienne Françoise Soffray partenaire de Rose Tatoo afin qu’elle valide le tatouage. J’étais soulagée quand elle m’a dit que c’était possible. Il me fallait l’accord du médecin. C’est réellement un tatouage réparateur. Mon conjoint adore, il trouve cela joli. Il m’a suivi dès le départ. 

C’est réellement un tatouage réparateur.


Interview Lara Kastel, rédaction Laurence Marino, Armelle Mirieu Correction Nadine Fréou. Photos Nathalie Kaïd